Le 28 mai est la journée mondiale d’action pour la santé des femmes. A cette occasion, nous avons le plaisir de vous présenter l’étude intitulée « Une médecine sexiste ? Le cas de la surmédicalisation des femmes » ainsi que la vidéo explicative qui sera diffusée sur les réseaux sociaux :
Cette journée est aussi l’occasion de rappeler que la santé est un droit fondamental. Pourtant, ce droit est souvent mis en difficulté lorsqu’il s’agit de la santé des femmes : moins bien soignées, victimes de violences gynécologiques, moins bien considérées par le personnel médical, méconnaissance du corps féminin,… en sont quelques exemples.
Une médecine sexiste ?
La médecine et, plus largement, le champ de la santé, sont des domaines révélateurs des mécanismes patriarcaux à l’œuvre dans notre société. L’histoire de la médecine occidentale depuis ses balbutiements le démontre et met en évidence que celle-ci n’est pas neutre et que les femmes sont loin d’y avoir eu une place de choix.
La surmédicalisation des femmes
Cette médecine développée par et pour les hommes a encore aujourd’hui des incidences parfois dramatiques sur la santé des femmes. La surmédicalisation de ces dernières en est un exemple concret. Le gouvernement fédéral veut agir efficacement contre la consommation inappropriée de certains médicaments par les citoyen·nes. Dans ce contexte, il est nécessaire d’analyser le phénomène sous le prisme du genre car ce sont les femmes qui sont les plus touchées.
Pourquoi les femmes ? La vie des femmes est rythmée par différentes étapes physiologiques et symboliques, construites par la médecine et les représentations sociales et culturelles. Il existe une pathologisation des étapes de la vie des femmes (contraception, ménopause, menstruations, etc.). Dans un système de santé généralement pensé par et pour les hommes, les corps des femmes sont en fait considérés comme un réservoir d’irrégularités et d’anomalies qui doivent être soignées par un traitement médicamenteux.
Dans cette étude, nous proposons plusieurs recommandations dont celle d’une médecine plus égalitaire, plus collective, participative et inclusive.