Que ce soit lors de combats féministes ou liés à la santé publique, la légalisation de la prostitution a agité les débats ces 30 dernières années.  Contrairement à ce que beaucoup pensent, la prostitution n’est pas le plus vieux métier du monde et, même si elle existe depuis longtemps, c’est l’essor du capitalisme qui a largement contribué à son expansion. Nous considérons l’achat de « services sexuels » comme l’expression d’une domination sexuelle et économique des hommes sur les femmes.

Pour nous, la prostitution est contraire aux principes de base des droits humains, elle ne peut pas être organisée, ni même réglementée par les pouvoirs publics. Nous considérons l’achat de « services sexuels » comme l’expression d’une domination sexuelle et économique.Des sociétés qui se prétendent égalitaires peuvent difficilement tolérer, ou encourager des transactions qui impliquent, dans la plupart des cas, le déni de la liberté de l’une des parties.

Nous réclamons, comme objectif à long terme, la disparition de la prostitution.

Nous revendiquons le maintien de la pénalisation du proxénétisme

Nous exigeons la dépénalisation pour les personnes prostituées.

Nous réclamons une formation spécifique, capable de garantir le soutien nécessaire à la sortie de la prostitution, pour les policiers, magistrats, travailleurs sociaux et psychologues travaillant dans des structures susceptibles de rencontrer des personnes prostituées, .

Nous exigeons que les pouvoirs publics mettent en place une véritable politique d’accueil et d’accompagnement des personnes qui souhaitent sortir du système prostitutionnel.

Nous revendiquons l’augmentation du financement des associations de soutien social aux prostitué-e-s ainsi qu’une augmentation du nombre de places dans les services d’accueil spécialisés (en particulier pour les mineur-e-s).

Nous voulons qu’une attention particulière à la situation des mineur-e-s ; Jamais l’attitude des autorités belges ne doit avoir pour conséquence de (re)mettre un-e jeune, quel que soit son statut, entre les mains de trafiquants d’êtres humains.