Le temps partiel choisi comme non choisi est une tendance lourde du capitalisme d’aujourd’hui. Devant la raréfaction de l’emploi, c’est une manière de réduire le travail avec perte de salaire. Nous pouvons considérer que le temps partiel est devenu un « système », et des secteurs entiers de l’économie en ont fait un de leurs piliers : la grande distribution, par exemple, le nettoyage, l’HORECA… Au départ, un complément du chômage, appelé « allocation de garantie de revenu » venait un peu compenser la perte salariale.
Peu à peu, la sécurité sociale s’est débarrassée de ce lourd fardeau, les employeurs n’ont pas mis plus la main à la poche, il reste donc un seul acteur pour payer la note : les travailleuses elles-mêmes . Le phénomène du temps partiel s’installe et s’amplifie depuis vingt ans sous l’impulsion des employeurs, les encouragements des pouvoirs publics et parfois avec la bénédiction des syndicats.