Analyse rédigée par Florence Vierendeel
Depuis plusieurs mois, les expulsions de demandeuses·eurs d’asile se répètent à Bruxelles, les condamnant au sans-abrisme. Ces populations extrêmement vulnérables occupent pourtant des bâtiments vides, laissés à l’abandon. Cette situation est le reflet de la « crise » de l’accueil que nous connaissons depuis octobre 2021, sans que l’État belge ne semble prêt à y remédier. Pourtant, notre pays est tenu à certaines obligations en la matière, qu’il bafoue. Et même lorsque ces personnes acquièrent le statut de réfugié·e, leur recherche d’un logement est semée d’obstacles. Des solutions existent mais dans une société où l’immigration tend à être identifiée comme étant à l’origine de tous nos maux, aucune volonté politique ne se manifeste. Pourtant, au-delà de la désinvolture abjecte avec laquelle sont traités ces êtres humains, c’est le principe même de notre État de droit qui est aujourd’hui menacé.