Analyse réalisée par Laura Dufey
« Fais attention Lucas, si tu continues, ce sera la fessée ! » Cette phrase serait-elle passée de mode ? En Suède, en tout cas, on ne l’entend plus dans les foyers depuis une trentaine d’années ou bien seulement chuchotée. Et pour cause, ce pays a interdit toute forme de punition corporelle envers les enfants au travers d’une loi pénale. Depuis, la tolérance 0 est de rigueur et il n’existe plus de différence entre de la maltraitance grave, une fessée ou un abus sexuel sur un enfant. En cas de claque sur les fesses, les parents risquent la prison et les enfants d’être placés dans une famille d’accueil.
Les avis sur la fessée sont multiples : d’une part, plusieurs études ont démontré que les punitions corporelles sont néfastes pour les enfants, entraînant diminution de la matière grise cérébrale, retard dans le développement et agressivité. Par ailleurs, les adultes useraient de la fessée uniquement lorsqu’ils perdraient le contrôle et non dans un souci éducatif. Pourtant, plusieurs spécialistes de l’éducation s’accordent à dire qu’une fessée exceptionnelle n’est pas dramatique et qu’une loi pourrait être néfaste et amener des inégalités de classes importantes, comme nous le verrons par la suite. Mais alors, qui a raison ? En Belgique en tout cas, une loi est en attente depuis 1991. Pour la Ligue des Familles cependant, celle-ci ne serait que symbolique et certainement pas une priorité. Arrêtons-nous sur la question et analysons la situation.
Lire l’analyse Complète publiée en 2012: Analyse2012-la-fessee