Analyse réalisée par Marie-Anaïs Simon
Cette analyse fait partie du dossier thématique « Osons parler des règles ».
Peinture, performance, photographies, danse… Depuis la fin des années soixante, les menstruations ont commencé à trouver leur place dans le monde de l’art. Le sang des règles, longtemps tabou, devient un sujet ou même une matière première pour certaines artistes. Il renvoie à la sexualité ainsi qu’aux constructions sociales liées au féminin et au masculin. Il nous confronte aux limites de notre rapport au corps, à ce que nous considérons comme sale, vulgaire, dégoûtant.
À la croisée entre l’art et le féminisme, l’émergence de cet art menstruel est indéniablement liée au mouvement de libération des femmes, illustrant si cela était encore nécessaire la portée politique que peut avoir l’art. Dans notre analyse publiée en juin 2018, nous rappelions que l’art féministe est avant tout un art activiste, « il apparaît au début des années 1970 aux États-Unis, nourri par l’effervescence de mai 68 ». L’art menstruel est alors l’une des formes de ce mouvement artistique, les règles en étant une des thématiques de prédilection. Comme nous l’expliquions, les artistes « se réapproprient ainsi l’image de leur corps qui fut exploitée et chosifiée pendant des siècles par le regard des hommes ». Réappropriation et subversion deviennent alors deux notions-clés pour le mouvement de l’art menstruel.
Lire l’analyse complète publiée en novembre 2018 : Analyse2018-les-regles-delart