Analyse réalisée par Liliane Leroy
2ème partie : la construction cognitiviste et sociale
Lorsque j’étais étudiante en psychologie, mon professeur de psychologie sociale demanda un jour brusquement à une étudiante : « avez-vous choisi d’être une femme ? » et l’étudiante de répondre « oui !, Enfin non ! ».
Ces deux réponses successives rendent bien compte de la réalité de notre vécu. Certes, nous n’avons pas choisi de naître fille ou garçon, mais nous nous sommes identifié/es à notre sexe. Est-ce à dire que nous nous sommes soumis (e) à un rôle prédéterminé de fille ou de garçon ? Certes, nous avons dû (ou bien voulu ?) vivre avec les données physiologiques que nous impose notre corps sexué. Avons-nous (à) accepté (r) les codes sociaux qui y sont liés?
Comment faire la part des choses entre ce que notre corps sexué nous impose et ce que nos apprentissages nous dictent ? Est-ce l’organe qui crée le comportement ou le comportement qui crée l’organe ? La première acception peut paraitre évidente. Rien n’est moins sûr pourtant ! Ainsi par exemple, la zone cérébrale liée à la main gauche des violonistes, altistes, violoncellistes et contrebassistes – tous ces musiciens qui font vibrer leur instrument et doivent en régler la justesse grâce à leur main gauche – est étonnamment développée dans le cerveau de personnes pourtant droitières. Cet exemple montre que les aptitudes et orientations cognitives ne sont donc pas prédestinées et immuables C’est donc bien la fonction qui développe la zone cérébrale et non l’inverse.
Lire l’analyse complète publiée en 2011: Analyse2011-Identite-sexuelle2-modele-cognitiviste