Analyse réalisée par Françoise Claude
Hypatie, mathématicienne et philosophe, vécut à Alexandrie entre 370 et 415 de notre ère. Elle était très célèbre, et son école de philosophie attirait les foules.
Trotula publia au 11ème siècle le premier traité de gynécologie et d’obstétrique. Elle appartenait à la plus ancienne université de médecine d’Europe, à Salerne1. Son oeuvre fut très largement traduite et diffusée durant plusieurs siècles.
Emilie du Châtelet, femme de sciences du 18ème siècle, traduisit Newton en français. Son oeuvre était très reconnue par ses contemporains, dont Voltaire, avec qui elle vécut 15 ans et qui après sa mort fit publier ses écrits.
Caroline Herschel (1750-1848), astronome anglaise d’origine allemande, découvrit différentes nébuleuses et comètes dont l’une porte son nom.
Marie Curie est une des rares personnes à avoir reçu deux fois le prix Nobel, et de surcroît dans deux disciplines différentes (physique en 1903 et chimie en 1911).
Ada Lovelace, mathématicienne anglaise, est la première personne à avoir écrit un véritable programme de calcul pour une « machine analytique », considérée aujourd’hui comme l’ancêtre de l’ordinateur. Le premier programmeur de l’histoire est donc bien une programmeuse ; on est dans les années 1840.
Arrêtons-là cette énumération. Elle suffit à démontrer à ceux qui en douteraient que les filles et les femmes ne sont pas congénitalement mauvaises en sciences. En cette période de rentrée scolaire, ce petit rappel n’est sans doute pas inutile, puisque les femmes restent minoritaires dans les métiers scientifiques et techniques, où elles pourraient pourtant trouver des emplois intéressants. Le record est détenu par les études en informatique, où les filles ne sont que 5%, et les études d’ingénieur-e, où elles sont 16%.
Lire l’analyse complète publiée en 2011 : Analyse2011-Femmes-et-sciences