Analyse réalisée par Françoise Claude
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’affaire DSK aura eu sur la société des effets paradoxaux. D’une part, elle a eu l’énorme utilité de remettre en débat ce qui semble « normal » à beaucoup : l’assignation des femmes à une place limitée à leur sexe, indépendamment de toute autre considération. Une députée, une secrétaire, une femme de ménage, peuvent être ramenées par n’importe quel quidam, pour autant qu’il soit du sexe masculin, à son seul service sexuel. Parfois de façon « soft » : un regard, une plaisanterie ; parfois plus appuyée : une main aux fesses, un « baiser volé » ; parfois destructrice : le harcèlement ; parfois très violente : le viol. Suite à l’ « affaire », la banalité de ces comportements a été enfin largement remise en question, la parole a même été donnée dans les plus grands médias aux associations féministes, ce qui est extrêmement rare.
Lire l’analyse complète publiée en 2011 : Analyse2011-impunite-des-violences-sexuelles