Analyse réalisée par Françoise Claude
La commune, comme tout lieu de pouvoir, a un rôle à jouer dans l’égalité des sexes. En tant qu’employeur, en tant que pouvoir organisateur d’écoles, de crèches, de structures d’accueil extrascolaire, de services aux familles, d’équipements sportifs etc. En tant que responsable de matières comme la sécurité, le logement, la lutte contre la pauvreté. Et, bien sûr, en tant que premier échelon de citoyenneté et de démocratie. Si on a pu croire durant quelques années que l’égalité des sexes, une fois acquise dans la loi, s’installerait automatiquement dans les faits, on est aujourd’hui obligé de déchanter : personne ne peut plus soutenir que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes égalitaires, qu’homme et femme se partagent maintenant les rôles, l’argent, le pouvoir de façon socialement juste.
Au contraire, les multiples discriminations sociales, économiques et culturelles persistent à l’encontre des femmes : écarts salariaux, partage des tâches domestiques très inégal, responsabilité quotidienne (et même souvent financière) des enfants, très petites pensions, quasi-monopole du travail à temps partiel et des sous-statuts professionnels, pauvreté… La démonstration est maintenant faite que ces discriminations indignes d’une société démocratique ne pourront disparaître que par la mise en oeuvre d’une réelle volonté politique. La commune doit en être.
Lire l’analyse complète publiée en 2011 : Analyse2011-politique-communale-egalite