Analyse réalisée par Céline Orban
La coopération au développement soulève de nombreuses questions et réflexions en termes de genre. En effet, tout projet de développement implique à la fois des hommes et des femmes.
Ces dernières années, l’importance de la prise en compte du genre n’a cessé d’être réaffirmée. Rencontres, accords et conférences internationales se sont multipliées dans ce sens. Car un projet qui ne prend pas en compte les rapports sociaux de sexe peut avoir des effets désastreux pour l’un ou l’autre sexe. L’histoire des « buffles du Népal » en fournit un bon exemple. Dans ce projet, dont le but global était d’améliorer la santé et la situation économique de la population d’une communauté rurale, il s’agissait d’élever des buffles dont le lait aiderait à améliorer la situation nutritionnelle des enfants, d’une part, tandis que sa vente permettrait de scolariser un plus grand nombre d’enfants. Un an après la réalisation du projet, une évaluation a notamment révélé qu’il y avait moins de filles scolarisées qu’auparavant. A l‘analyse, on comprend que le projet a en fait eu pour conséquence une augmentation des tâches assumées par les femmes et les filles obligées, par conséquent, de se retirer du circuit scolaire. Comprendre et prendre en compte les rapports sociaux de sexe (c’est-à-dire les rôles attribués aux hommes et aux femmes) aurait donc permis d’éviter cela !
Qu’en est-il dans les politiques belges d’aide au développement ? Que font-elles pour l’égalité hommes-femmes ? Comment prennent-elles en compte le genre ? C’est notamment à ces quelques questions que nous allons tenter de répondre dans cette analyse.
Lire l’analyse complète publiée en 2012: Analyse2012-Egalite-HF-politiques-aide-developpement