Analyse réalisée par Liliane Leroy
C’est l’histoire de femmes ordinaires, arrivées en Belgique par amour, avec l’espoir de fonder une famille, de construire avec leur nouvel époux une vie meilleure. souvent elles ont dû abandonner leurs études, une situation professionnelle intéressante, faire des sacrifices à la fois familiaux (éloignement des proches) et financiers (perte d’autonomie). leur installation sur le territoire belge s’est faite en toute légalité, par le système du regroupement familial.
Cependant, parfois leur histoire tourne mal, elles peuvent être confrontées à des violences conjugales ou familiales graves. Cela va des insultes, humiliations, propos et attitudes racistes, menaces, coups et blessures, à la séquestration ou la mise à la rue, la privation de soins en passant par le chantage sur les papiers ou la confiscation de documents importants. Il arrive aussi que leur conjoint et/ou la famille de celui-ci leur pose l’interdiction de se former, de travailler. Ils exercent une pression importante pour que la nouvelle épouse donne naissance à un enfant. Elles sont aussi victimes d’esclavage domestique, d’exploitation financière, d’abus sexuels et cela va parfois jusqu’au viol par le mari et/ou ses proches.
On conseillerait vivement à n’importe quelle femme, de quitter son domicile au plus vite pour se protéger des violences. Mais la loi belge conditionne le droit de séjour obtenu sur base du regroupement familial (avec un conjoint) au maintien de la cohabitation effective et à la non dépendance au système social pendant au moins trois ans.
Lire l’analyse complète publiée en 2013: Analyse2013-victimes-sans-droits