Analyse réalisée par Sophia Mesbahi
Durant la phase d’évaluation d’une situation où des mineurs en danger ou maltraités sont impliqués, les acteurs médico-psycho-sociaux s’intéressent à « la gravité des faits et leur répétitivité, l’âge de l’enfant, les conséquences vécues personnellement par l’enfant sur le plan cognitif, affectif, somatique et psychomoteur, les ressources de la famille et le niveau de collaboration avec les adultes » mais aussi à tout ce qui constitue le milieu de vie de l’enfant et sa famille. Les acteurs de terrain peuvent se rendre au domicile de l’enfant pour constater les conditions dans lesquelles il évolue. C’est ce qu’on appelle l’anamnèse ou l’étude sociale.
La question que nous nous posons est la suivante : dans ce type de prise en charge, les professionnels s’intéressent-ils également au danger éventuel qu’encourent les mères ?
En effet, toute personne qui subit elle-même et/ou assiste de manière répétée à des scènes de violences est considérée comme victime. D’ailleurs, depuis quelques années, l’exposition des enfants aux violences entre partenaires est reconnue comme de la maltraitance infantile.
Il semble donc intéressant de voir si les acteurs de l’aide et de la protection de la jeunesse sont outillés pour orienter adéquatement les victimes adultes. Pour ce faire, nous allons nous pencher sur deux des services qui prennent en charge les mineurs en danger ou maltraités et analyser leur pratique : une équipe SOS-Enfants et un Service de l’Aide à la Jeunesse.
Lire l’analyse complète publiée en 2014 : Analyse2014-Meres-victimes-violences