Analyse réalisée par Françoise Claude
Une version courte de ce texte a été publiée dans Femmes Plurielles n° 46, juin 2014
Appliquer le mainstreaming de genre dans toutes ses politiques, le Gouvernement s’y était engagé au moment de sa formation (déclaration gouvernementale du 1er décembre 2011). Encore aurait-il fallu qu’il sache de quoi il retournait… D’après l’évaluation qui a été faite par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH), il semble en effet que le concept même de genre, celui de mainstreaming, et peut-être même celui d’égalité, tout simplement, ne soit pas clairement perçu par la plupart de nos politiques, leurs cabinets et leurs administrations, malgré les séances de sensibilisation et de formation organisées pour eux. À l’heure des bilans, tout n’est certes pas négatif, mais il n’y a pas vraiment de quoi pavoiser.
Il faut tout d’abord rappeler que ce gouvernement a été le premier à – enfin – donner une première application à la loi du 12 janvier 2007 visant à mettre en oeuvre le gender mainstreaming au niveau fédéral. Reconnaissons-lui ce rare mérite, et reconnaissons aussi qu’essuyer les plâtres dans un domaine aussi vaste que celui-là peut expliquer certaines lacunes.
Pour en parler, nous avons rencontré Michel Pasteel, directeur de l’IEFH, et son collaborateur Nicolas Bailly. Avant de leur donner la parole, quelques réflexions personnelles : l’incompréhension face à un concept (hélas) inconnu, la difficulté d’imaginer sa mise en oeuvre concrète, l’urgence dans laquelle travaille un gouvernement qui sait que sa vie sera courte, tout cela demande une certaine indulgence.
Lire l’analyse complète publiée en 2014 : Analyse2014-mainstreaming