Analyse réalisée par Elisabeth Meur
Il est admis que nos représentations relatives au genre, à l’orientation sexuelle et notre savoir en matière d’amour et de sexualité s’inscrivent avant tout dans une culture donnée, véhiculant certaines valeurs. De nombreux auteurs s’intéressent à la représentation du genre et des relations affectives et sexuelles à travers la culture dite de divertissement, mettant en avant l’idéologie sous-jacente de l’industrie culturelle actuelle et étudiant la réception de celle-ci auprès du public (Zeisler, 2008).
Dans le cadre de notre mission – visant à déconstruire les stéréotypes de genres et à promouvoir l’égalité au sein des relations affectives et sexuelles – il serait intéressant d’entreprendre la même démarche en utilisant cette fois comme laboratoire d’observation notre culture populaire, reflet de notre société, qui nous construit en partie et que nous nourrissons par ailleurs (Winckler, 2005). Durant cette analyse, nous nous intéresserons aux violences intra-partenaires et tenterons d’établir un état des lieux non-exhaustif de certaines de ses représentations à travers des productions littéraires, télévisuelles ou encore par le biais d’affaires judiciaires ayant connu une médiatisation importante, s’adressant à ou touchant les intérêts d’un public essentiellement jeune – mais pas seulement. Les adultes ne sont pas en reste : leur système de pensée étant bien ancré et plus rarement remis en cause, il est parfois plus difficile pour eux de prendre du recul par rapport aux images auxquelles ils sont exposés.
Nous détaillerons dans un premier temps trois cas illustrant tour à tour des représentations problématiques relatives aux violences entre partenaires, à savoir : la passion comme circonstance atténuante du crime, la jalousie comme démonstration du sentiment amour, la minimisation du viol conjugal.
Nous tenterons ensuite d’apporter des pistes de réflexion quant aux approches à adopter vis-à-vis de nos publics et proposerons des stratégies visant à susciter auprès de ces derniers une prise de recul par rapport aux images auxquelles ils sont régulièrement exposés.
Lire l’analyse complète publiée en Septembre 2015 : Analyse2015-violences-et-culture-pop