Analyse réalisée par Eloïse Malcourant
A l’heure actuelle, l’avortement est encore un acte mal-vu, caché et de nombreux mythes circulent autour de l’IVG. Ces fausses idées, telles que « l’avortement rend infertile » ou encore « les grossesses non désirées et les IVG concernent surtout les jeunes filles », sont véhiculées par les adversaires du libre choix et participent à la stigmatisation de l’avortement. Cette stigmatisation entraine chez les femmes ayant avorté un sentiment de culpabilité, de honte. L’isolement par peur du regard des autres et le fait de garder le silence sur leur avortement sont d’autres conséquences de cette stigmatisation.
En parallèle à ces nombreux mythes propagés par les anti-choix, la législation belge sur l’avortement participe aussi à stigmatiser les femmes souhaitant avorter. En effet, chez nous, l’avortement est inscrit dans le Code pénal. Le garder au sein de ce Code, c’est l’appesantir d’une honte ce qui est incompatible avec un travail de déstigmatisation. Il nous semble donc nécessaire de sortir l’IVG du Code pénal. Il apparait aussi primordial de diffuser une information grand public au sujet de l’avortement. L’information participe à la déconstruction des représentations tronquées qui circulent sur l’IVG et favorise le phénomène de déstigmatisation de l’IVG. Etre informée permet de pouvoir décider en connaissance de cause et de faire le choix de poursuivre une grossesse ou non de manière libre et éclairée. Face à une grossesse non désirée, les femmes doivent donc être informées de manière précise sur les possibilités qui s’offrent à elles ainsi que sur le déroulement du processus d’avortement.
Cette analyse propose d’aborder le phénomène de stigmatisation de l’avortement et de dénoncer ses conséquences. Celle-ci mettra aussi en évidence des initiatives soit déjà mises en place, soit à entreprendre dans le but de participer à la déstigmatisation de l’avortement.
Lire l’analyse complète publiée en novembre 2015 : Analyse2015-La stigmatisation de l’avortement