Analyse réalisée par Joëlle Sambi Nzeba
Les luttes des féministes ont permis d’obtenir des avancées significatives en matière d’égalité homme – femme. Que ce soit à travers les débats, mais, aussi plus concrètement, sur le terrain. Au fil des années, elles sont parvenues à mettre en place une batterie d’instruments pour déceler, pointer et détourner les violences faites aux femmes. Et même s’il reste encore beaucoup de chantiers, en la matière, l’expérience leur a permis d’en dresser une véritable topologie, de sorte qu’aujourd’hui très peu d’entre elles échappent à la vigilance féministe : violences physiques, administratives, économiques, conjugales, psychologiques, familiales, etc.
Cependant, bien que cela puisse sembler naïf, il n’est parfois pas inutile de s’interroger sur nos géographies mentales, sur la police de nos frontières neuronales. Celle qui veut, qu’un acte soit considéré comme de la violence et auquel cas, action-réaction, ni une, ni deux, une estampille « violence » et voilà les féministes prêtes à réagir. Tandis que pour d’autres, disons que… c’est plus compliqué.
En effet, qui, enfant, n’a pas passé des heures à dresser la liste des jouets pour la Saint-Nicolas ? Les bonbons, les biscuits au spéculoos, l’impatience puis la joie de découvrir ses jouets. Moi, enfant, j’ai fait pareil, pendant un temps, même si… je n’étais pas tout à fait rassurée à la vue de ce grand homme blanc en robe rouge et à la barbe blanche, mais j’étais davantage intriguée par le personnage dont il était flanqué. Et chaque fois, la même question me taraudait : pourquoi y a-t-il un homme blanc au visage couvert de cirage noir ? Personne n’a jamais su me répondre… Adulte, j’ai vite compris que ce que je prenais pour de la curiosité était davantage un malaise face à ce qui me paraît aujourd’hui complètement violent.
Lire l’analyse complète publiée en décembre 2015 : Analyse2015-Coupe-de-poing