Analyse réalisée par Julie Gillet
Cette analyse est le fruit du travail réalisé par « Be cause toujours ! », le groupe militant féministe des FPS de Liège, coordonné par Alice Croibien. Un texte qui questionne les images et les discours publicitaires qui nous entourent, ainsi que ce en quoi ils limitent nos choix et notre épanouissement. Une partie importante met l’accent sur notre capacité à agir, nos droits et les ressources existantes pour dénoncer ce qui doit l’être.
D’après Arnaud Pêtre[1], chercheur en neuromarketing à l’UCL, nous recevons 1200 à 2200 messages publicitaires par jour. Il nous est dès lors impossible de prendre du recul par rapport à ces messages, tant leur abondance est grande, leur présence envahissante, et tant le temps nous manque pour y réfléchir. Nous les intégrons passivement tous les jours.
Pourtant, les publicités impriment bien notre inconscient de leurs couleurs, leurs musiques, mais aussi des valeurs qu’elles défendent, du mode de vie qu’elles nous invitent à suivre… Enfin, si nous voulons être « heureux » ! La multiplicité des lieux où elles se trouvent, des canaux sur lesquels elles circulent, font qu’elles nous habitent, inconsciemment, qu’on le veuille ou non. La répétition de leur contenu nous amène à considérer celui-ci comme normal, et tout le reste, ce qui n’est pas montré par la publicité, devient alors hors norme, anormal, sujet d’exclusion sociale.
La publicité, en nous imposant une norme, nous prive de tout ce qui serait hors de celle-ci et donc d’une richesse inouïe : de la diversité propre à l’humain.
[1] « Publicité, part de cerveau disponible… et libre-arbitre », Arnaud Pêtre.
Lire l’analyse complète publiée en décembre 2017 : Analyse2017-Cause-toujours-sale-pub