Analyse réalisée par Sandra Roubin
Nous avons appris il y a peu dans la presse l’efficacité de l’élaboration d’une méthode de contraception hormonale masculine et pourtant l’arrêt prématuré de ses essais cliniques. La raison ? Les effets secondaires associés. Les plus courants sont de l’acné, des douleurs à l’endroit où les injections ont été faites, une augmentation de la libido et des troubles de l’humeur. Cet arrêt prématuré des recherches a fait grincer des dents de nombreuses femmes. En effet, ces dernières sont touchées par le même genre d’effets indésirables depuis longtemps, ce qui semble pourtant ne jamais avoir ébranlé les acteurs travaillant au développement de contraceptifs hormonaux féminins.
Dans cette analyse, nous allons tenter d’identifier les freins liés au développement de contraceptifs masculins en général et, plus particulièrement, ceux liés au développement d’une contraception hormonale masculine. Après une mise en contexte, nous détaillerons les différents obstacles rencontrés. Le premier, dénoncé par la communauté scientifique, est, comme il vient d’être mentionné, l’apparition d’effets secondaires indésirables. Le deuxième est plutôt d’ordre symbolique : la contraception masculine constituerait une atteinte à la virilité des hommes. Enfin, le troisième frein est lié à ce système de pensée selon lequel la fécondité appartiendrait au registre féminin et qu’elle serait donc de la responsabilité des femmes.
Lire l’analyse complète publiée en juin 2017: Analyse2017-contraception-masculine