Analyse réalisée par Rosine Herlemont
Aujourd’hui, si la lutte contre les clivages liés au sexe et à l’origine sociale et ethnique est bien présente et jouit d’une certaine visibilité, le combat contre les discriminations liées à la taille, au poids ou à la beauté est encore considéré par beaucoup comme futile et reste marginal. Pourtant, imposer une norme de beauté unique, universelle et humainement impossible à atteindre, implique des conséquences négatives voire dangereuses sur les personnes qui s’y réfèrent. Nous pourrions résumer cet idéal de beauté de la manière suivante : les hommes se soumettent le plus souvent au diktat de la virilité associée à la force physique et la non expression des sentiments, les femmes, quant à elles, subissent ces rôles en adhérant à l’image de la femme objet, séduisante, parfaite physiquement. Nous nous sentons tou.te.s, à un moment de notre vie, inconsciemment ou parfois malgré nous, contraint.e.s de suivre ces normes, si nous voulons être accepté.e.s socialement. Partant de ce constat, il nous semblait fondamental d’aborder la question de la beauté établie en tant que norme sociale ainsi que celle des complexes physiques porteurs d’oppression.
Si nous pensons, en tant qu’association féministe, que traiter cette question a du sens, c’est parce qu’elle est le fruit d’une construction sociale patriarcale. Comment pourrait-on défendre l’égalité des genres et lutter contre le patriarcat qui l’empêche sans faire preuve d’esprit critique sur le contrôle des corps exercé par ce dernier ?
Lire l’analyse complète publiée en décembre 2017: Analyse2017-tyrannie-des-normes-esthetiques