Analyse réalisée par Fanny Colard
Aujourd’hui, la médecine se révèle de plus en plus divisée en spécialisations multiples et la santé de chacun-e n’est plus que très rarement analysée dans sa globalité. C’est l’approche biomédicale qui s’impose principalement en matière de santé, proposant une vision de la personne, de la santé et de la maladie axée sur la biologie. Particulièrement utile pour réaliser des diagnostics, le modèle biomédical se focalise sur des facteurs biologiques pour expliquer une maladie, sans inclure des facteurs sociaux et psychologiques ni prendre en compte les interactions réciproques entre le corps et l’esprit.
D’autres approches de la santé ont toujours coexistées et continuent de se développer un peu partout, et tout particulièrement au Québec. Elles sont nombreuses à remettre en cause ce modèle biomédical, estimant, entre autres, que celui-ci est dépassé au vu de l’évolution du secteur de la santé.
Le système biomédical réduit la santé à l’absence ou gestion de la maladie, alors que d’autres facteurs fondamentaux (sociaux, environnementaux, économiques, etc.) doivent également être pris en compte, dont notamment celui du genre. On ne le répètera jamais assez : l’égalité entre les femmes et les hommes est encore loin d’être acquise et le secteur des soins de santé n’échappe pas à ce constat.
La présente analyse se propose donc de se pencher plus précisément sur une théorie québécoise en particulier, proposant une façon différente d’appréhender la santé afin de tendre vers une vision plus globale et égalitaire de celle-ci : l’approche globale et féministe de la santé. Il ne s’agit pas ici de promouvoir cette théorie plutôt qu’une autre, mais simplement de proposer des pistes pour que chacun-e soit libre de « penser » sa santé de la manière qui lui semble la plus appropriée et d’en devenir ac-trice/teur.
Lire l’analyse complète publiée en novembre 2017 : Analyse 2017-Penser-la sante-autrement