Analyse réalisée par Marie-Anaïs Simon
En 2017, l’étude « Noir Jaune Blues » sortait des chiffres inquiétants : moins de 32% des Belges estiment que notre système démocratique fonctionne « plutôt bien » [1]. Selon cette même étude, seuls 25% de la population considèrent que voter permet véritablement de changer les choses… Et si, une des solutions face à cette crise de confiance dans le monde politique, c’était de redonner du pouvoir aux citoyens et citoyennes ? Et si la participation citoyenne pouvait apporter un nouveau souffle à la démocratie ?
Face à la complexité de nos sociétés de masse, l’autorité directe des citoyen-ne-s est souvent vue comme peu réaliste. Aujourd’hui, les démocraties occidentales sont représentatives, c’est-à-dire que notre action politique se résume généralement à aller voter pour choisir les représentant-e-s qui prendront les décisions en notre nom. Mais la participation politique des citoyen-ne-s peut et doit aller plus loin. En effet, comme l’explique le politologue Ank Michels [2], « étant donné que les électeurs se prononcent sur des programmes de partis contenant des idées sur tous types de questions, les élections révèlent rarement les préférences des électeurs au sujet de questions bien particulières ». Ce qui explique, entre autres, le sentiment de déception face aux politicien-ne-s qui nous représentent.
[1] Scheuer, Benoît, Bouquin, Stephen, et Trembloy, Dominique. « Noir, jaune, blues 2017 – Quel monde voulons-nous bâtir ? », Survey&Action, janvier 2017
[2] Michels, Ank. « Les innovations dans la gouvernance démocratique – En quoi la participation citoyenne contribue-t-elle à l’amélioration de la démocratie ? », Revue Internationale des Sciences Administratives, vol. 77, no. 2, 2011, pp. 275-296.
Lire l’analyse complète publiée en juillet 2018 : Analyse2018-democratie-participative