Analyse réalisée par Mathilde Largepret
Elles nous semblent loin les publicités où la ménagère saute de joie à l’achat d’un nouvel aspirateur, où un mari bat son épouse car son café favori n’est pas servi, ou encore, où une femme s’étonne d’être capable d’ouvrir seule un pot de ketchup. Venues d’un autre âge, ces illustrations d’inégalités flagrantes entre les femmes et les hommes ont évolué vers leur version contemporaine. Aujourd’hui, photos, vidéos et slogans publicitaires continuent régulièrement d’alimenter les clichés sur les hommes comme sur les femmes et attribuent encore souvent à ces dernières un statut dégradant et une image dévalorisante.
De plus en plus de femmes ne se reconnaissent plus dans les produits et les marques qui véhiculent du contenu sexiste. Le « marketing genré » est en train de se métamorphoser « pour lever haut le drapeau de leurs valeurs et de leurs engagements[1]». C’est ainsi qu’est né le « marketing féministe », une manière – issue du système capitaliste lui-même – de tenter de réparer les pots cassés. Le système capitaliste amène des « solutions » à des problèmes qu’il a lui-même créés, et voilà la boucle bouclée !
Comprendre ce phénomène et pourquoi « consommer féministe » se transforme trop souvent en « féminisme washing », mais également comment cela a le mérite de mettre le féminisme en avant, est l’objet de cette analyse. Elle propose également quelques pistes d’action que nous pouvons mettre en place, en tant que potentiel-le-s consommatrices/eurs.
[1] GODINEC Anne-Sophie, MANCEAU Christophe. « Gender marketing : exit les clichés, les consos doivent s’émanciper ! », L’ADN, 16/01/2018. Disponible sur : https://www.ladn.eu/entreprises-innovantes/parole-expert/theorie-du-genre-gender-marketing-semanciper-des-cliches/, page consultée le 24/10/18.
Lire l’analyse complète publiée en novembre 2018 : Analyse2018-feminisme-et-marketing