Analyse réalisée par Eva Cottin
L’autisme est un trouble neuro-développemental encore peu et mal connu. Ce trouble affecte notamment la communication, les relations sociales et les perceptions sensorielles, mais se manifeste différemment d’une personne à une autre. Pour l’instant, on estime le nombre de personnes se situant sur le spectre autistique à 1% de la population, environ une fille pour 4 garçons, et encore moins de filles pour l’autisme de haut niveau ou le syndrome d’Asperger. Comment expliquer ce déséquilibre ? Y a-t-il réellement moins de filles autistes, ou sont-elles juste moins repérées ? Les premiers critères diagnostiques pour l’autisme ont été établis d’après l’étude de groupes de petits garçons. Or, depuis peu, les spécialistes alertent sur « l’invisibilité » d’une partie des filles et femmes autistes : l’éducation genrée les pousse à se développer d’une autre manière, certaines devenant de vraies pro du camouflage, non sans coûts en termes de santé physique et mentale. Par ailleurs, le retard des connaissances sur l’autisme ainsi que les préjugés psychologiques sur les femmes contribuent aussi à faire passer celles-ci sous le radar diagnostique.
Quelles sont les conséquences pour les filles/femmes autistes d’un retard ou d’une erreur de diagnostic ? Comment mieux reconnaître et comprendre l’autisme chez les filles et femmes, et comment améliorer l’accès au diagnostic et à un accompagnement adapté ? Cette analyse se penche sur le cas de femmes autistes sans déficience intellectuelle, diagnostiquées tardivement, à l’âge adulte, souvent au terme d’une longue errance médicale.
Lire l’analyse complète publiée en novembre 2018 : Analyse2018-femmes-autistes