Analyse réalisée par Elise Voillot
En juin 2019, le coup d’envoi de la 8e Coupe du Monde Féminine de Football était lancé à Paris. Longtemps relégué au rang de divertissement sans envergure, le foot au féminin semble petit à petit gagner ses lettres de noblesse, en témoigne la belle médiatisation sur les chaînes privées françaises (TF1, Canal +) et sur les chaînes publiques belges (malgré une non-qualification des Red flames, l’équivalent féminin des Diables Rouges). Comme l’explique la sociologue Marie-Cécile Naves, cette visibilisation sur des chaînes de fortes audiences aurait semblé impensable il y a dix ans. Par ailleurs, les récentes annonces d’un budget de 500 millions de dollars débloqué par la FIFA pour financer le foot féminin et l’éventuelle création d’une ligue mondiale féminine (inspirée sur le modèle de L’UEFA) offrent des espoirs quant à une meilleure mise en évidence des sportives et de leurs pratiques. Mais peut-on pour autant déclarer que le machisme a enfin quitté les tribunes ?
Après un bref retour historique, nous analyserons les inégalités persistantes dans le monde sportif et plus particulièrement dans le football féminin. Nous tenterons ensuite d’établir des pistes de réflexion afin de lutter contre ces inégalités.