Analyse écrite par Julie Gillet
En ce jour de Carnaval, Sarah arbore fièrement une coiffe « indienne » de plumes et de perles et une robe en nubuck cousue main. Si le déguisement est du plus joli effet, il suscite néanmoins bon nombre de questions auprès des parents et des enseignants présents ce jour-là. Peut-on (encore) se déguiser en « Indiens d’Amérique », en « Chinois » ou en « Noirs » ?
Bien sûr, l’objectif des fêtes costumées est de s’amuser, et se déguiser comme on l’entend en fait partie. Néanmoins, et même sans aucune mauvaise intention, certains déguisements peuvent s’avérer inappropriés, ou blessants pour certaines communautés. Voici d’ailleurs plusieurs années que de nombreuses voix se font entendre, un peu partout dans le monde, pour protester contre les costumes qui stigmatisent certaines communautés culturelles, sous le slogan « My culture is not a costume ».
Dans cette analyse, nous tenterons de comprendre ce qu’est l’appropriation culturelle, en quoi elle pose problème et quelles solutions y apporter. Nous donnerons également des pistes pour choisir un costume respectueux et créatif dans le but de promouvoir un environnement inclusif pour toutes et tous.