Analyse réalisée par Florence Vierendeel
La crise sanitaire et, plus particulièrement, le confinement, ont mis en exergue les violences faites aux femmes sous toutes leurs formes. Celles-ci se sont amplifiées et ont plongé de nombreuses femmes dans l’insécurité, quel que soit leur environnement. Ces violences fondées sur le genre sont combattues par les associations féministes et de terrain qui sont démarquées de par leur proactivité en ces temps de crise mais seules des réponses systémiques peuvent réellement enrayer ce processus de discriminations.
Ce manque de vision sur le long terme est une faille récurrente en Belgique. Or, il s’agit d’un impératif requis la Convention d’Istanbul. Ce problème est d’ailleurs pointé par le GREVIO, le groupe d’expert·e·s indépendant·e·s en charge d’en évaluer la mise en place et le respect dans les pays qui l’ont ratifiée. Ce comité a en effet publié, en septembre 2020, un rapport d’une centaine de pages à ce sujet, que nous nous proposons de décrypter dans cette analyse, afin d’établir un état des lieux de la lutte contre les violences faites aux femmes en Belgique et de ce qui est entrepris, ou non, par les autorités belges.