Analyse rédigée par Mathilde Largepret
Par le passé, le vélo a contribué à l’émancipation des femmes. Pourtant, encore aujourd’hui, on constate un cycling gender gap, c’est-à-dire un écart important d’utilisation du vélo entre les genres, au détriment des femmes. En Belgique, selon la dernière étude de Pro Vélo, les femmes représentent 36,1% des cyclistes seulement. Cette analyse s’intéresse aux facteurs qui poussent les femmes à préférer un autre moyen de transport pour leurs déplacements dans l’espace public et aux inégalités qui subsistent en matière de cyclisme au quotidien entre les femmes et les hommes. On note notamment un sentiment d’insécurité lié à la possibilité d’être insultée ou agressée, à des types de trajets et utilisations qui varient selon le genre, à une prise de risque au sein du trafic différente entre hommes et femmes, ou encore à des contraintes vestimentaires pour ces dernières.
L’analyse se penche également sur les opportunités pour les femmes de faire du vélo, ainsi que sur les atouts et avantages mentionnés par celles qui l’utilisent. Le vélo reste un bel outil d’indépendance et d’empowerment pour les femmes. On découvre ainsi les dessous du cycloféminisme, qui allie les enjeux féministes et enjeux vécus par les femmes cyclistes.
Enfin, l’analyse met en avant des réponses à cette sous-utilisation du vélo par les femmes. Elle partage des initiatives pour rendre la pratique plus égalitaire et propose des pistes pour que les femmes se sentent légitimes et à l’aise à vélo.