Analyse rédigée par Lisa Ianni
Les violences dans le milieu médical, et plus particulièrement le milieu gynécologique, sont assez courantes pour les minorités sexuelles et de genre. On constate depuis quelques années une libération de la parole pour dénoncer les comportements des praticien·ne·s qui multiplient les remarques déplacées et les agressions lors des consultations. Des actes misogynes mais qui peuvent aussi parfois être racistes, grossophobes, handiphobes, psychophobes, et LGBT-phobes. Ces discriminations peuvent aisément gagner en intensité lorsque différentes formes s’articulent et se renforcent autour de la·le patient·e, dans une dimension intersectionnelle, c’est-à-dire une situation ou la personne subit simultanément plusieurs formes d’oppression. Parmi celles-ci , une thématique bien spécifique ressort, assez peu investie par la recherche militante. Il s’agit de la violence particulière que subissent les personnes transgenres, dont l’identité de genre psychique ne correspond pas au sexe biologique, lors de leur passage chez un·e gynécologue.