Analyse rédigée par Laudine Lahaye

Un aperçu des facteurs expliquant l’inégale répartition du care au sein de la société.

Pourquoi les femmes sont-elles au premier plan du « prendre soin » dans les différentes sphères de la société ? Pourquoi cette activité est-elle si peu valorisée socialement et financièrement ? Nous apportons des pistes de réponse à ces questions, à partir de l’analyse des rôles sociaux de genre attribués aux femmes et aux hommes.

Depuis leur enfance, les femmes sont encouragées à être attentives aux besoins des autres (avant les leurs) tandis que les hommes sont poussés à être forts et fonceurs, plus individuels et déconnectés de leurs émotions. L’acte de « prendre soin » (où empathie et don de soi sont sollicités) ne s’articule donc pas avec le modèle de la masculinité dominante. Dans cette logique, c’est aux femmes que revient le soin aux autres. Ce soin n’est pas non plus réparti équitablement entre toutes les femmes, les plus aisées ayant tendance à le délaisser aux femmes les plus vulnérables qui n’auront pas d’autre choix que de s’en charger pour gagner leur vie. Déléguer le soin aux autres s’accompagne de privilèges : santé physique et mentale préservées et gain de temps et d’argent, pour l’accomplissement de projets personnels et professionnels.

Laudine Lahaye, « Ce care dont la plupart des hommes n’ont cure. Un aperçu des facteurs expliquant l’inégale répartition du care au sein de la société », analyse Soralia 2024, URL : https://www.soralia.be/accueil/analyse-2024-ce-care-dont-la-plupart-des-hommes-nont-cure/