Analyse rédigée par Florence Vierendeel

La politique est conçue par et pour les hommes. Ce constat n’a rien de surprenant : dans une société patriarcale, où les femmes tendent à être reléguées à la sphère familiale, les domaines de pouvoir et de représentation publique sont le lieu privilégié de l’expression masculine. Le monde politique est donc, encore aujourd’hui, particulièrement hostile aux femmes, tant celui-ci est imprégné d’un sexisme ambiant, très souvent banalisé, et d’une culture de travail qui peine à évoluer. Ces freins, que nous détaillerons, éclairent les raisons pour lesquelles, encore aujourd’hui, les partis politiques francophones belges ne parviennent pas à atteindre la parité (pourtant obligatoire) sur leurs listes électorales[1]. Pire encore, pour les élections du 9 juin 2024, certains partis n’atteignaient même pas les 25 % de femmes…[2]

Pourtant, l’intégration des femmes dans les processus politiques est une question fondamentale. Car notre santé démocratique repose sur la représentation de l’ensemble des citoyen·ne·s, ce qui implique une diversité de profils au sein de nos assemblées. C’est pourquoi rendre ces espaces plus accessibles et plus inclusifs est un combat majeur, qui mérite toute notre attention. D’autant plus que nos meilleurs relais pour défendre l’égalité restent, somme toute, les premières concernées : les femmes. Il est donc indispensable d’encourager, de protéger et de valoriser leur participation politique, à tout niveau, en tout temps et quel que soit le lieu.

[1] DEVOOGHT Robin et WOELFLE Guillaume, « Âge, nombre de mandats, société civile, nombre de femmes : quels sont les profils des candidats aux prochaines élections ? », RTBF, 24/05/2024, https://urlz.fr/rTt4, consulté le 27/08/2024.

[2] Ibid.

Florence Vierendeel, « Femmes et politique : quels enjeux ? », analyse Soralia 2024, URL : https://www.soralia.be/wp-content/uploads/2024/10/Analyse2024-Femmes-et-politique.pdf