Ce 11 mai, l’Europe célèbre les 10 ans de l’adoption de la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, dite Convention d’Istanbul. Rappelons que ce traité international est le premier instrument juridique contraignant pour l’Europe, créant un cadre légal pour prévenir les violences à l’égard des femmes, protéger les victimes (dont les enfants), lutter contre l’impunité des auteurs et développer des politiques intégrées et globales.
Cette Convention offre donc un cadre d’actions précis, complet et concret aux pays qui l’ont ratifié, tel que la Belgique en 2016. Depuis, les Femmes Prévoyantes Socialistes (FPS) et la Fédération des Centres de Planning familial des FPS (FCPF-FPS) soulignent les nombreuses avancées qui ont été entreprises par les pouvoirs publics pour tenter d’aboutir à une lutte efficace et coordonnée contre les violences faites aux femmes. La création en 2019 d’une conférence interministérielle (CIM) « Droits des femmes » regroupant l’ensemble des niveaux de pouvoir en Belgique ainsi quel’adoption de différents plans d’action, tels le « Plan bruxellois de lutte contre les violences faites aux femmes 2020-2024 », sont autant de dispositifs témoignant d’une prise de conscience politique et d’une volonté d’agir de manière concrète, en concertation.
Mais la lutte est encore longue et le combat doit continuer. La crise du Covid-19 a accentué la vulnérabilité des femmes face aux violences dont elles sont victimes quotidiennement, qu’il s’agisse de violences intrafamiliales, de harcèlement dans l’espace public ou en ligne. De nombreuses initiatives ont été mises sur pied par les structures et services de terrain spécialisés ainsi que les instances locales, telle que la mise à disposition d’hôtels pour les victimes et leurs enfants, mais les réponses apportées méritent d’être globalisées, pérennisées et financées en conséquence.
Ainsi, en cette journée symbolique, nous appelons les différents Gouvernements à respecter de manière stricte la Convention d’Istanbul et à, notamment, créer sans attendre de nouvelles places en structures d’accueil d’urgence, à garantir la formation des professionnel·le·s de première ligne, dont les forces de l’ordre ainsi qu’à dédier des budgets spécifiques à la prévention tel que le requiert le rapport du GREVIO, le groupe d’expert·e·s indépendant·e·s en charge d’évaluer la mise en place et le respect de la Convention dans les pays qui l’ont ratifiée.
Pour plus d’informations :
- « La Convention d’Istanbul : la Belgique en situation d’état d’urgence face aux violences à l’égard des femmes »
- « Covid-19 et violences faites aux femmes : quels impacts ? »
- « Evaluation de la mise en application de la Convention d’Istanbul en Belgique : stop à l’inaction politique ! »
- Communiqué de presse : « Les violences faites aux femmes : stop à l’inaction politique! »
Contacts presse :
Florence VIERENDEEL, FPS : florence.vierendeel@solidaris.be – 0475/71.83.91.
Eloïse MALCOURANT, FCPF-FPS : eloise.malcourant@solidaris.be – 0472/48.48.60