La majorité MR/CDH rejette l’idée du PS qui propose d’instaurer la parité femmes-hommes dans les conseils d’administration des organismes publics.
(Voir l’article du Soir paru le 6 juillet: http://plus.lesoir.be/166812/article/2018-07-06/legalite-entre-sexes-encore-rate#166794)
Cette proposition ne sort pas de nulle part étant donné que depuis 2011 , la législation belge fixe un quota afin de garantir la présence de femmes dans les conseils d’administration et les comités de direction des entreprises publiques et des sociétés cotées en bourse. Les textes de lois imposent en effet, actuellement, une représentation maximale de deux tiers d’administrateurs du même sexe dans ces organes stratégiques.
Malgré cela, la gent masculine domine toujours les instances décisionnelles.
Avec cette initiative, le PS voulait tenter d’aller un pas plus loin dans son combat pour plus d’égalité entre les femmes et les hommes.
Soralia, estimant logique que les femmes et les hommes puissent participer de manière égale aux débats et aux prises de décision politiques, sociales ou économiques, souhaitent réagir face à ce refus de la majorité.
Nous considérons la sous-représentation des femmes en politique comme un déficit démocratique.
Nous estimons que la parité a une portée symbolique forte en terme d’égalité entre les femmes et les hommes. Elle met en cause le monopole masculin du pouvoir politique. Plutôt que de se contenter de contribuer à la participation des femmes à des instances décisionnelles toujours dominées par les hommes, la parité est un partage égalitaire du pouvoir.
C’est pourquoi, en réaction à la position du MR et du CDH, que nous considérons comme un frein dans notre combat égalitaire, nous réaffirmons aujourd’hui que :
- Nous revendiquons la parité dans les conseils d’administration des entreprises publiques, cotées en bourse, d’économie sociale au sens large, des ASBL ainsi que des entreprises privées à partir d’un certain chiffre d’affaire.
- Nous réclamons la parité dans les organes consultatifs et décisionnaires de tous types. Les quotas actuels d’1/3 de personnes du même sexe doivent être considérés comme une étape vers un réelle parité.