Analyse réalisée par Julie Tessuto avec la contribution de Marie-Anaïs Simon
La sexualité et le plaisir féminin sont encore des choses mystérieuses, des choses dont on parle peu. On les entoure de culpabilité, de honte parfois, ou encore de mystère teinté de crainte. Les fausses croyances qui y sont associées sont nombreuses! Cette première fois dont on devrait avoir tellement peur, mais aussi cet orgasme vaginal qui ne vient pas, et pourtant on essaie! Et puis il y a la pornographie aussi, et ses codes qui s’inscrivent dans les pratiques sexuelles, d’une génération à l’autre. Hier la fellation, et aujourd’hui la sodomie. Sans parler du fait que la pornographie mainstream (puisqu’aujourd’hui se développe une pornographie féminine et parfois aussi féministe) ne montre pratiquement qu’une sexualité pénétrante et dédiée au plaisir masculin. Autant d’injonctions et de désinformation autour du corps des femmes, de leur sexe, et de leur plaisir. Surtout, ce tabou persistant a ici une conséquence principale, celle de contribuer à la méconnaissance des femmes de leur propre corps et de perpétuer le contrôle des hommes sur celui-ci.
Le clitoris est le seul organe du corps humain entièrement dédié au plaisir et c’est un organe exclusivement féminin! Seulement, voilà, terre du plaisir féminin, il signe également la fin d’un système sexuel hétéronormé puisqu’il ouvre également la possibilité pour la femme d’avoir un orgasme avec une autre femme, et aussi seule, en se masturbant. Ainsi, bien que le clitoris soit connu depuis l‘Antiquité, il est resté très longtemps dans l’ombre, que ce soit dans la science ou dans le discours général qui entoure la sexualité.
Lire l’analyse complète publiée en septembre 2016 : analyse2016-Sexualite-et-emancipation