Chaque année, les Femmes Prévoyantes Socialistes (FPS) présentent au grand public une campagne de sensibilisation et d’information. Alors que leurs campagnes précédentes portaient sur les enjeux des élections ou encore sur la défense d’une Sécurité sociale forte, les FPS ont décidé de se concentrer en 2020 sur les familles et leurs droits. Grâce à des capsules animées, elles mettent en évidence l’importance de solidifier les politiques familiales au sein de notre pays.

Les politiques familiales : une boîte à outils pour toutes les familles

Lorsqu’on entend parler de politiques familiales, difficile d’imaginer à quel point cette appellation obscure conditionne la situation de millions de foyers. Comme l’explique Laudine Lahaye, co-pilote de la campagne et Chargée d’études aux FPS, « il s’agit de mécanismes juridiques et financiers qui entendent soutenir les familles dans leur vie quotidienne. Ce sont par exemple les allocations familiales, les créances alimentaires ou le congé parental. » Ces politiques publiques, bien que souvent distinctes les unes des autres, forment donc un ensemble d’actions  censé favoriser le bien-être de toutes les familles. Alors que des pays comme la Suède, le Portugal ou la Norvège sont souvent présentés comme de bons élèves, il reste encore un long chemin à parcourir pour la Belgique : « Outre un manque global d’investissement financier, la gestion des politiques familiales en Belgique souffre d’un éclatement des compétences entre différents ministères. Les droits des familles sont répartis entre plusieurs ministres, qui agissent rarement en se concertant les un·e·s les autres », précise Laudine Lahaye. Comme l’explique Eléonore Stultjens, co-pilote de la campagne et Chargée d’études aux FPS,  « la crise sanitaire et sociale que nous traversons a exacerbé certaines difficultés qu’éprouvaient déjà les familles. Cette crise nous conforte dans l’idée qu’il faut défendre plus que jamais un État social fort et répondant aux besoins de toutes les familles. » De même, selon Laudine Lahaye, « en ces temps difficiles, la famille était au centre de notre univers relationnel et affectif, pour le meilleur, comme pour le pire. Cela a sûrement conforté certains foyers dans l’idée d’avoir des mesures politiques qui s’adaptent et répondent pleinement à leur réalité ».

Féminisme et familles : quels intérêts communs ?

Depuis leur création, au début du XXe siècle, les politiques familiales sont étroitement liées à la place des femmes dans la société. Aujourd’hui encore, certains stéréotypes sont tenaces ! Ainsi, la mère est encore souvent perçue comme la gestionnaire du ménage et des enfants. Professionnellement, humainement et financièrement, les femmes sont généralement plus pénalisées que les hommes dès la naissance d’un enfant. Publication des Femmes Prévoyantes Socialistes 22. © FPS Ce sont elles qui travaillent en majorité à temps partiel (contraint ou « choisi » par manque de solutions collectives pour accueillir les enfants), elles sont majoritairement à la tête des foyers monoparentaux, qui rencontrent souvent la précarité. Par ailleurs, le congé de naissance beaucoup plus long pour les femmes que pour les co-parents et la difficulté pour les pères d’obtenir un congé parental renforcent la croyance selon laquelle il revient en priorité aux femmes de s’occuper des enfants.  Comme l’ajoute Laudine Lahaye  : «  Le congé de naissance devrait logiquement égaler, en durée et en caractère obligatoire, le congé de maternité, ce qui permettrait également de lutter contre les discriminations à l’embauche envers les femmes ».

Une campagne à hauteur d’enfant

Comment aborder l’importance des politiques familiales sans rentrer dans des détails trop techniques ou complexes ? « Ça a été un vrai challenge » avoue Elise Voillot, Chargée de communication sur la campagne, « on entend toujours que la vérité sort de la bouche des enfants. On a poussé ce concept à l’extrême en créant des capsules vidéo où des enfants nous expliquent ce que sont les politiques familiales. Les enfants présentent une certaine naïveté mais aussi une profonde lucidité sur ce qu’ils voient autour d’eux. Ça nous semblait être une parfaite porte d’entrée pour produire quelque chose de touchant, d’amusant et de sincère. » Pour concrétiser ce concept, l’équipe des FPS a fait appel à Switch, une agence de communication qui a « mis au monde » les deux capsules. Mais, comme le précise Laudine Lahaye, « rien n’aurait été possible sans l’appui du groupe de travail interne des FPS que nous avons constitué pour travailler sur les matières familiales. C’est un véritable travail d’équipe, de l’idée initiale à la conception finale ! »

Pour découvrir la nouvelle campagne et les différents outils qui la composent, rendez-vous sur le site.