Analyse réalisée par Julie Gillet
En 2015, le nombre de réfugiés tentant de traverser la mer Méditerranée pour rejoindre l’Europe a connu une augmentation sans précédent. Parmi ces demandeurs d’asile, on trouve de nombreuses femmes ou jeunes filles (environ 24,5% des demandes pour 2015 en Belgique). Or, leurs besoins spécifiques (en matière d’hygiène, de santé, d’accueil et de protection) sont rarement pris en compte dans la réponse humanitaire apportée. Leur vulnérabilité accrue les expose par exemple davantage aux violences physiques et sexuelles lors de leur parcours migratoire.
Bien entendu, toutes les demandeuses d’asile sont différentes. Leurs motifs, leurs histoires, leurs vécus sont différents. Elles viennent de cultures différentes, migrent pour des raisons différentes. Néanmoins, certaines caractéristiques les rassemblent.
Dans cette analyse, nous avons tenté de mieux comprendre ces spécificités afin de pouvoir apporter des pistes de solution appropriées. Pour ce faire, nous avons choisi de donner la parole à France Arets. Depuis dix-huit ans, cette militante passionnée s’oppose au centre fermé pour étrangers de Vottem, au côté du CRAPCE (Collectif de Résistance Aux Centres Pour Etrangers). Elle coordonne également le comité de soutien aux sans-papiers de Liège. Depuis le mois de juin, elle s’engage au côté de la centaine de sans-papiers, dont une trentaine de femmes et enfants, qui occupent les anciens locaux de l’école d’horticulture de Burenville, à Liège. Son expertise du terrain, doublée d’un regard féministe acéré, nous a permis d’approcher la thématique de manière nuancée et de mieux appréhender la réalité dans sa complexité.
Lire l’analyse complète publiée en juin 2016 : Analyse2016-asile-au-feminin-parcours-de-combattantes