Etude réalisée par Laudine Lahaye
En Belgique, un certain nombre de mécanismes juridiques et financiers entendent soutenir les familles dans leur vie quotidienne. On les appelle des « politiques familiales ». Il s’agit par exemple des allocations familiales, des créances alimentaires ou du congé parental. Ces mécanismes n’ont pas toujours existé en tant que tels, ils ont évolué à travers le temps, au gré des mentalités et des lois. Certaines politiques familiales avaient pour objectif et ont eu pour effet d’améliorer la place des femmes au sein des familles en leur donnant des droits et des ressources pour lutter contre les inégalités de genre. Au contraire, d’autres politiques en faveur des familles ont engendré, sciemment ou inconsciemment, un renforcement des inégalités entre les femmes et les hommes.
Parler de maternité et de familles en tant que mouvement féministe, c’est fondamental. Les entraves à l’émancipation des femmes s’enracinent en partie dans la sphère familiale et prennent parfois des formes subtiles telles que la charge mentale ou la trop courte durée du congé de paternité. Le mobilisation féministe constitue une opportunité de visibiliser et de « s’attaquer » à ces inégalités persistantes.
Afin d’approfondir ces liens possibles entre familles et féminisme, cette étude se concentre, dans une première partie, sur l’évolution des rôles de père et de mère à travers les siècles et sur l’influence des modèles familiaux dans la conception des politiques familiales. En seconde partie, cette étude met en avant quatre politiques familiales existantes en Belgique et s’interroge sur leur capacité, ou non, à renforcer l’égalité entre les femmes et les hommes. En conclusion, nous pointons le chemin qu’il reste à parcourir pour faire évoluer les politiques familiales et les mentalités dans une perspective plus égalitaire.
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