Etude rédigée par Laudine Lahaye
Cette étude d’éducation permanente propose des pistes de compréhension sur les rapports parfois conflictuels entre les femmes et l’utilisation du numérique. Les statistiques montrent que les femmes possèdent moins souvent un ordinateur et un smartphone mais aussi qu’elles ont peu confiance en leurs compétences informatiques. Comment expliquer ces faits ? Selon nous, plusieurs facteurs, tant historiques que sociologiques, entrent en jeu. Ainsi, nous avançons que le développement des techniques et de l’informatique à travers l’Histoire, les représentations autour des sciences et des technologies, la socialisation genrée, les cyberviolences, la faible proportion de femmes dans les métiers du numérique et un « temps pour soi » réduit expliquent la fracture numérique actuelle entre les femmes et les hommes. La combinaison de ces différents facteurs fait qu’aujourd’hui un grand nombre de femmes se trouvent en situation de vulnérabilité vis-à-vis du numérique et de son utilisation. Cette fracture numérique est également opérante entre les femmes elles-mêmes. Les niveaux de diplôme et de revenus sont créateurs d’inégalités dans l’accès et l’usage du numérique. C’est pourquoi les stratégies de lutte contre la vulnérabilité numérique doivent tenir compte des discriminations multiples rencontrées par les publics visés. Pour conclure cette étude, nous établissons cinq axes d’action à privilégier.
Cette étude s’articule tout particulièrement avec deux autres productions FPS :
- VOILLOT Élise et LAHAYE Laudine, « Ces fake news qui nuisent aux femmes » , Analyse FPS, 2022, https://lstu.fr/Xu5EP-bX
- DIOUF Eléna, « La lutte contre le harcèlement sexiste en ligne : enjeu féministe pour réduire la fracture numérique ! », Analyse FPS, 2021, https://lstu.fr/UZNWk6uo