Etude rédigée par Anissa D’Ortenzio

De nombreuses personnes utilisent plus d’une centaine d’objets par jour – certains sont en apparence très simple et d’autres avec un fonctionnement plus technique – tels que le téléphone, l’ordinateur, le vélo, la voiture, etc. Il s’agit d’objets, d’outils, de machines (au sens large du terme) qui ont évolué rapidement en deux siècles pour être constamment améliorés et être plus performants pour nous servir. Ils façonnent nos activités quotidiennes : communiquer, se déplacer, cuisiner, se laver, se divertir en écoutant de la musique, en jouant, en lisant,… Ces technologies, ces objets multiples constamment présents autour de nous sont finalement peu interrogés : que savons-nous du rôle particulier que tiennent ces objets dans notre manière de vivre ? Utilisons-nous tou∙te∙s de la même manière ces objets du quotidien, c’est-à-dire avec le même confort ou avec la même efficacité ? Comment ont-ils été développés ? Comment leur conception peut-elle avoir des conséquences sur les personnes qui les utilisent ?

En répondant à ces questions, avec preuves à l’appui, les constats sont indéniables : les technologies sont des outils créés par l’humain dans des contextes sociétaux particuliers et donc, soumis aussi aux inégalités existantes, c’est-à-dire aux biais de genre dès leur conception. Par technologie, il faut comprendre l’ensemble des outils, des machines, des méthodes employées dans les domaines techniques principalement recouverts par les différentes branches de l’industrie, mais aussi par l’artisanat. Parcourons ensemble comment le secteur des technologies est similaire à d’autres secteurs tels que la médecine ou encore le sport, lorsqu’il s’agit des inégalités sociales et particulièrement celles produites par le patriarcat, c’est-à-dire des inégalités sournoises, moins flagrantes, mais aux conséquences bien réelles vécues par les femmes.

Étudier ce qui est caché, à savoir les biais de genres dans la conception des technologies, permet à la fois, de visibiliser de nombreux enjeux croisés dans notre société actuelle et à la fois, de repenser l’innovation sous un prisme nouveau, plus égalitaire, plus inclusif, mais aussi plus performant ! Prêt∙e∙s à découvrir un aspect insoupçonné de votre quotidien ?

Anissa D’Ortenzio, « Les objets du quotidien, un impensé des inégalités de genres et de sexes ? », étude Soralia 2024, URL : https://www.soralia.be/wp-content/uploads/2024/12/Etude2024-objets-pas-neutres.pdf