Analyse réalisée par Xénia Maszowez
Quand la liberté (des unes) se mesure à l’aune du désir d’enfant (des autres)
La « gestation pour autrui » (GPA) est le fait de porter un enfant à la demande d’une personne (ou d’un couple) qui en deviendra le(s) parent(s) ; la femme qui a porté cet enfant renonçant, pour sa part, à exercer la fonction parentale. On parle aussi de « mères porteuses ».
En Belgique, aujourd’hui, bien qu’aucun texte de loi ne règle la question de la GPA, il s’agit pourtant d’un phénomène existant. En effet, outre les cas de GPA dite « artisanale » ou « de basse technologie » , trois centres hospitaliers pratiquent la GPA : le CHR de la Citadelle – Liège, Le CHU Saint-Pierre (Bruxelles) et l’UZ Gent (Gand). Lorsqu’elle a lieu dans un contexte médicalisé, on parle de GPA « de haute technologie ». Par ailleurs, certains font appel à des mères porteuses à l’étranger.
Pour rédiger cette analyse, nous avons pris connaissance du contenu de toutes les propositions de loi sur la table, assisté à des colloques mettant en avant différents points de vue et discuté de vive voix avec des médecins pro et anti-GPA.
Tant les protocoles mis en place par les centres hospitaliers que les différentes propositions de loi (sans parler des différents lobbys à l’oeuvre en la matière) nous semblent passer à côté de la question essentielle : la question de la liberté. En l’occurrence, celle des femmes. Voici pourquoi la légalisation de la pratique de la GPA en Belgique ne constitue pas à nos yeux une option envisageable.
Lire l’analyse complète publiée en avril 2016 : analyse2016-GPA