Analyse réalisée par Amandine Michez
Le harcèlement sexuel au travail constitue « tout comportement non désiré verbal, non verbal ou corporel à connotation sexuelle, ayant pour objet ou effet de porter atteinte à la dignité d’une personne ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant et humiliant » (texte de loi du 28 février 2014). Il peut s’agir de regards insistants, de remarques détournées, de comportements exhibitionnistes, de propositions déplacées, d’attouchements, d’agressions physiques ou de violences sexuelles.
Toute personne peut être harcelée au travail, quel que soit son physique, son âge, son sexe, son orientation sexuelle, son origine ethnique, sa religion ou encore sa personnalité. Cependant, certaines personnes sont probablement plus armées pour affronter ce genre de situation comme, par exemple, les personnes ayant plus confiance en elles ou pouvant s’appuyer sur un entourage sécurisant et rassurant. Les victimes sont, la plupart du temps, des personnes très investies dans leur travail, désirant bien faire et de sexe féminin.
Ce sujet reste, au fil des années, un enjeu de société qu’il ne faut pas cesser de combattre. En effet, malgré la médiatisation ponctuelle de cette thématique due, par exemple, à une plainte déposée par une assistante de tournage à l’encontre d’un acteur célèbre ou bien par une secrétaire à l’encontre de son employeur PDG d’une entreprise connu, le harcèlement sexuel au travail est encore trop souvent placé sous silence et dissimulé. Or, l’accès au travail a permis aux femmes de s’émanciper et d’acquérir une certaine indépendance. Malheureusement, le harcèlement sexuel se déroulant sur le lieu professionnel limite cette émancipation et, au contraire, renferme les femmes victimes de harcèlement dans l’isolement.
Lire l’analyse complète publiée en octobre 2016 : analyse2016-Harcelement sexuel au travail