Deux millions de personnes en Belgique vivent actuellement dans la pauvreté [1]! Et le phénomène s’est accentué depuis la crise sanitaire et les inondations de juillet dernier.
Le 17 octobre avait lieu la Journée mondiale de lutte contre la pauvreté. Dans ce contexte, le Réseau Belge de Lutte contre la pauvreté (BAPN) a organisé plusieurs actions à travers tout le pays. En Wallonie, un événement informatif et festif, mené par le Réseau Wallon de Lutte contre la pauvreté (RWLP) en collaboration avec d’autres associations partenaires, avait lieu à Namur, plus exactement aux Abattoirs de Bomel. L’objectif principal de la journée : supprimer le statut de cohabitant [2] . En effet, la suppression de ce statut ferait partie des solutions pour réduire les difficultés financières des personnes en situation de pauvreté. Anne Gérard, Elodie Fricot et Géraldine Dujardin, toutes les trois animatrices FPS, respectivement au sein des régionales du Brabant wallon, de Namur et du Centre & Soignies, ont animé un atelier lors de cette journée.
Individualisation des droits sociaux
L’animation des FPS intitulée « Individualisation des droits sociaux : l’affaire de toutes et tous ! » informe sur la nécessité d’obtenir des droits individuels, et non plus basés sur la composition du foyer, qui permettraient aux individus d’éviter de plonger dans la pauvreté. Cette revendication des droits sociaux individualisés vise à plus d’égalité entre les citoyen·ne·s et favorise notamment l’indépendance des femmes vis-à-vis de leur conjoint. Depuis de nombreuses années, les FPS, ainsi que d’autres associations féministes, luttent pour l’individualisation des droits, pour une Sécurité sociale plus inclusive, égalitaire et féministe !
Retour en images sur cette journée de lutte contre la pauvreté :
[1] Pour la Belgique, le seuil de pauvreté est un revenu de 1 115 € net par mois pour un·e isolé·e, ou de 2 341 € net par mois pour un ménage composé de deux adultes et deux enfants.
[2] Une personne qui déclare vivre avec une ou plusieurs personnes sous le même toit est considérée comme « cohab – itante », contrairement au statut « d’isolée ». Ces personnes perçoivent un montant plus faible d’allocations sociales ou d’avantages sociaux. En 2015, les montants mensuels minimaux d’allocation de chômage pour une personne cheffe de ménage s’élevaient à 1127,62 €, pour une personne isolée à 972,14 € contre 513,50 € pour une cohabitante.