Le Printemps Arabe, Occupy Wall Street,… Les réseaux sociaux et plus généralement le web offrent aux citoyens de nouvelles possibilités d’exprimer leurs opinions, de déclencher des révolutions intellectuelles, voire de renverser les régimes en place. La lutte féministe a aussi son rôle à jouer dans ce monde numérique. Mobilisées par les cyberféministes, les nouvelles technologies permettent une diffusion massive d’informations et une mobilisation citoyenne plus puissante que jamais.

Cyberféminisme face au cybersexisme

Si le web permet l’émergence et le partage d’idées nouvelles, il facilite également le développement d’une misogynie décomplexée : slut-shaming, harcèlement, revenge porn, etc. Pour contrer ce phénomène, les réseaux sociaux deviennent les nouveaux alliés des féministes qui redoublent d’imagination pour démonter les stéréotypes et les normes imposées aux femmes.

Les réseaux sociaux : de nouveaux alliés

Les femmes utilisent les nouvelles technologies de communication pour impliquer les internautes dans une réflexion autour ce que l’on estime être « la beauté » ou « la féminité ». Parmi elles, l’artiste Rupi Kaur a ouvert le débat sur le tabou des règles en publiant sur son compte Instagram une photo d’une jeune femme dont le pantalon est taché de sang menstruel (photo qui a été censurée par le média en question). https://www.instagram.com/rupikaur_/

D’autres blogs féministes se multiplient sur la toile et permettent par exemple aux femmes de déposer plainte contre des publicités sexistes (comme Macholand). Sur Twitter, les hashtags (#) féministes se multiplient. Citons #BringBackOurGirls ou #EverydaySexism.

Non seulement le web permet aux femmes de questionner des notions diverses (les poils, les kilos soi-disant « en trop », le sexisme ordinaire) mais il peut aussi devenir une véritable arme politique. En France, le collectif Georgette Sand a réussi à supprimer la fameuse « taxe-tampon » (à 6% au lieu de 21%) sur les produits d’hygiène intime. En Belgique, ce combat est d’ailleurs toujours en cours avec le collectif Belges et Culottées.