La gestation pour autrui (GPA) est le fait de porter un enfant à la demande d’une personne (ou d’un couple) qui en deviendra le(s) parent(s) ; la femme qui a porté cet enfant renonçant, pour sa part, à exercer la fonction parentale. On parle aussi de « mères porteuses ». La GPA commerciale revient à faire de l’activité de mère porteuse une activité lucrative. En Belgique, aujourd’hui, bien qu’aucun texte de loi ne règle la question de la GPA, il s’agit pourtant d’un phénomène existant.

Nous luttons depuis toujours contre une marchandisation du corps des femmes, la légalisation de la pratique de la GPA commerciale en Belgique ne constitue donc pas à nos yeux une option envisageable.

Nous défendons l’idée que toute femme est seule décisionnaire en ce qui concerne son corps. Aucune convention ne peut obliger une femme à poursuivre une grossesse si elle ne le désire pas (ou plus) ou a contrario, à l’interrompre si elle souhaite la poursuivre.

Nous soutenons qu’une femme ayant porté un enfant dans le cadre d’une GPA doit être considérée comme la mère de cet enfant lors de la naissance et doit avoir la possibilité de faire marche arrière et de renoncer à céder l’enfant durant un délai imparti (à définir).

Nous défendons que la filiation avec les parents d’intention ne pourrait être établie que dans un second temps, à condition que la mère porteuse ne renonce pas à être la mère de l’enfant.